La transmission de savoir au sein de l’emblématique Gabriel à Bordeaux

Il y a quelques jours on me demandait de citer des personnes que j’admirais, et c’est sans hésiter que les noms de grands chefs cuisiniers me venaient à l’esprit.

J’ai toujours pensé que ces personnes avaient une sorte de don, le don de vous procurer des sensations gustatives inédites, d’amplifier vos sens à travers, parfois, des produits utilisés dans leur plus simple appareil.

Pourtant, ce talent se perfectionne durant de nombreuses heures de cours, théoriques ou pratiques, dispensés par de grands chefs qui ont dû également faire leurs preuves dans le passé. C’est pourquoi, quand Nicolas Frion, le chef du restaurant gastronomique Le Gabriel, m’a contacté pour me parler d’un sujet qui lui tenait à cœur, à savoir, la transmission de savoir, cela m’a tout de suite interpellé.

C’est donc au sein de cet établissement prônant sur la place emblématique de Bordeaux, Place de la bourse, que j’ai pu rencontrer trois personnages phares du Gabriel, à savoir : Nicolas Frion, Yohan Gérard-Huet, chef du bistrot, et leur fierté à tous les deux, Baptiste Amouroux, leur apprenti depuis 2 ans.

A 20 ans seulement, Baptiste a fait parti des 7 finalistes au concours des meilleurs apprentis de France en 2015 et cette réussite fait la fierté de ses deux formateurs, Nicolas et Yohan. En effet, durant deux ans, ces deux chefs l’ont accompagné, formé et aidé à construire son parcours, comme d’autres chefs l’avaient fait pour eux au même âge.

Dans cette grande famille, le rôle du cuisinier est aussi de faire le relais, de coacher les plus jeunes, qui, malgré ce qu’on peut penser, ont toujours cette envie, ce besoin de prouver des choses à leur accompagnateur, mais également de se prouver qu’ils peuvent vivre de leur passion.

Les chefs ont passé le flambeau à Baptiste, en qui ils ont cru, et qui les rend fiers de ces années de travail où ils ne comptaient plus leurs heures.

C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’ils laissent filer leur élève vers de nouvelles aventures toujours plus belles.

En effet, ce concours national a été un véritable tremplin pour Baptiste qui rejoint en Suisse les plus grands du milieu, à savoir, Michel Roth.

C’est donc dans le Palace Président Wilson, que Baptiste va devoir, à nouveau, faire ses preuves, pour un jour nous l’espérons, être appelé Chef par ceux qui lui ont transmis ses connaissances.